Lorsqu’on crée une entreprise, la question du capital social est incontournable. Il représente la somme d’argent ou la valeur des biens que les associés mettent à disposition de la société au moment de sa création. C’est un peu le socle de départ qui va permettre à l’entreprise de fonctionner, d’emprunter, d’être crédible auprès des partenaires… et c’est aussi ce qui figure sur le Kbis. Mais voilà, une fois ce capital décidé, faut-il qu’il soit fixe ou variable ? Pas si simple à trancher sans avoir toutes les cartes en main.

Capital fixe : une stabilité qui rassure, mais contraint

Le capital social fixe, c’est la formule classique. C’est celle qu’on retrouve le plus souvent dans les statuts de SARL, SAS ou même SA. Concrètement, cela signifie que le montant du capital reste le même tout au long de la vie de l’entreprise, sauf si les associés décident officiellement de le modifier.

Ce système a le mérite de la clarté. Les banques, les investisseurs et les fournisseurs y voient souvent un gage de stabilité. Un capital fixe inspire confiance, car il reflète un certain engagement des associés. Cela peut aussi faciliter certaines démarches administratives ou financières, comme l’ouverture d’une ligne de crédit, où le capital social est souvent regardé de près.

Les inconvénients du capital fixe

Le souci, c’est que pour augmenter ou diminuer le capital, il faut modifier les statuts. Et qui dit modification des statuts, dit aussi convocation d’une assemblée générale, rédaction d’un procès-verbal, mise à jour des documents officiels… et surtout parution d’une annonce légale dans un journal habilité. Autant dire que ça prend du temps, que ça demande un peu de paperasse, et que ça coûte.

Capital variable : plus de souplesse au quotidien

Le capital social variable est moins connu, mais très apprécié dans certains cas. Il offre une plus grande flexibilité, notamment pour les structures qui évoluent rapidement, qui accueillent de nouveaux associés ou qui ont des besoins de financement fluctuants.

Le gros atout, c’est que vous pouvez faire évoluer le capital (dans une certaine limite) sans passer par une modification des statuts. Du coup, pas besoin d’assemblée générale formelle ni de nouvelle parution d’annonce légale à chaque changement. Les entrées et sorties d’associés sont plus simples à gérer, ce qui peut être super pratique dans les associations, les coopératives, ou les startups en pleine croissance.

Les inconvénients du capital variable

Même si c’est plus souple, ce modèle peut parfois être moins bien perçu par les partenaires. Un capital qui évolue souvent ou qui est trop faible peut envoyer un signal de fragilité. Et certaines banques préfèrent avoir affaire à une société au capital fixe, car c’est plus transparent. Par ailleurs, toutes les formes juridiques ne permettent pas ce type de capital (notamment les SA).

Changer de modèle du capital fixe au capital variable : la démarche

On commence souvent avec un capital fixe, puis on se rend compte avec le temps que ce n’est pas forcément le plus adapté à notre réalité. Heureusement, il est possible de passer d’un capital fixe à un capital variable, à condition de bien suivre les étapes.

Étapes à suivre pour modifier son capital social