Un commissaire à la fusion doit obligatoirement être nommé en cas de fusion, scission ou apport partiel d’actif d’une entreprise.

Le rôle du commissaire à la fusion

Le commissaire à la fusion est chargé d’établir un rapport sur la pertinence de l’opération de fusion, scission ou d’apport partiel d’actif et de vérifier que la parité d’échange est bien équitable. Dans ces types d’opérations l’absorbée cédant ses actifs perçoit en contrepartie des titres de l’entité absorbante. La parité d’échange représente donc le rapport d’échange. Combien de titres va devoir l’absorbante en contrepartie de l’actif qu’elle a perçu ?

  • Nous rappelons qu’une fusion est définit comme la mise en commun du patrimoine de plusieurs entités.

Il existe deux types de fusion. La fusion absorption dans ce cas une entreprise absorbée transfère son patrimoine à l’absorbante qui va en contrepartie remettre des titres à l’absorbée. D’autre part il existe la fusion création, il s’agit de la création d’une nouvelle entité afin que plusieurs entreprises mettent en commun leur patrimoine.

  • La scission est le fait de diviser une entreprise en plusieurs entités.
  • L’apport partiel d’actif consiste lui à apporter à une entreprise absorbante qu’une partie de l’actif de l’absorbée. Il s’agit en général d’une branche d’activité.

Nomination d’un commissaire à la fusion

Un commissaire à la fusion doit obligatoirement être nommé en cas d’opération de restructuration (fusion, scission et apports partiel d’actif) concernant des sociétés par actions ou SARL.

La nomination du commissaire à la fusion est effectué par décision de justice. C’est à dire qu’il est nommé par ordonnance du président du tribunal de commerce. Il est tout de même possible de suggérer un nom au président du tribunal de commerce.

Pour rappel le commissaire aux comptes de votre entité ne peut pas être également votre commissaire à la fusion. Il y a ici une incompatibilité. Votre CAC ne peut donc pas être nommé en vertu du principe d’indépendance.

Exception à l’obligation de nommer un commissaire à la fusion

Il n’est pas obligatoire de nommer un commissaire à la fusion si l’ensemble des actionnaires, associés des entités participants à l’opération de restructuration décident de ne pas en nommer.

Il n’est pas non plus obligatoire en cas de fusion simplifiée ou de transmission universelle du patrimoine. C’est à dire lorsque l’absorbante détient au préalable au moins 90% de l’absorbée.

L’obligation de nommer un commissaire à la fusion peut également être remise en cause lorsqu’il s’agit d’une scission entraînant la création d’une entité nouvelle composée uniquement par les apports de la société scindée et que les actionnaires de la société scindée perçoivent en contrepartie des titres proportionnellement à leurs apports.

Pour rappel si l’opération de restructuration concerne des apports en nature ou avantages particuliers un commissaire aux apports doit tout de même être désigné par décision de justice.

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